La plupart des gens perçoivent la production d’acier d’armature de façon négative : la première image qui leur vient à l’esprit est celle d’une industrie lourde, produisant beaucoup d’émissions et de chaleur. Même si ce peut être le cas, tout n’est pas aussi négatif. L’acier d’armature est considéré comme l’un des matériaux de construction les plus « verts ». Il peut être presque entièrement produit à partir de produits recyclés, c’est-à-dire de produits en acier jetés à la ferraille. En outre, le produit fini est également entièrement recyclable.

Pour déterminer l’empreinte carbone réelle de l’acier d’armature, une analyse complète du cycle de vie doit être effectuée. Cette analyse tient compte de la provenance de la matière première, des processus de production utilisés, du transport du produit à sa destination, de son impact pendant la construction, de sa durée de vie, de sa démolition et des déchets créés au moment son élimination. L’acier étant recyclé dans la majorité des cas, il est presque impossible d’en déterminer l’origine et de savoir d’où proviennent tous les composants utilisés. Toutefois, cela signifie également que très peu de matières premières nouvelles sont utilisées à l’étape de la production, un facteur très important quand il s’agit de déterminer la durabilité d’un matériau. Les aspects transport, approvisionnement et durée de vie du cycle de vie de l’acier d’armature sont comparables à ceux de la majorité des matériaux de construction. Cependant, au moment de la démolition, l’acier d’armature l’emporte, puisqu’il est recyclable et, dans la plupart des cas, reste à l’écart des décharges. Cette caractéristique est particulièrement importante, puisque, dans la plupart des analyses du cycle de vie, visant à évaluer l’empreinte carbone, on se préoccupe de l’impact futur des déchets créés, en particulier pour les générations à venir.