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L’équité salariale : une histoire de tradition

Au Québec, historiquement, les femmes demeuraient à la maison pour s’occuper de la famille et les hommes travaillaient pour pourvoir aux besoins de celle-ci. Par la suite, lorsque les femmes se sont mises à intégrer le marché du travail, le salaire qui leur était versé était considéré comme un revenu d’appoint. Il était admissible socialement que ce revenu soit inférieur à celui de l’homme. Les femmes travaillaient habituellement dans des secteurs associés aux services, où les salaires sont généralement moins élevés, puisqu’elles arrivèrent dans un marché déjà occupé par les hommes. De plus, certains métiers ou professions exercés par les femmes exigeaient des habiletés considérées naturellement féminines (capacité d’écoute, minutie, diplomatie, etc.) et lorsque l’on déterminait les salaires, nous ignorions ces qualités personnelles.

L’équité salariale n’est pas une «affaire de féminisme». Elle nous permet de faire en sorte que ce qui a été oublié dans le passé soit corrigé aujourd’hui.

La Loi sur l’équité salariale est en vigueur depuis 1997 et vise à corriger la discrimination automatique à l’égard des emplois traditionnellement ou majoritairement féminins. Elle a pour objet de combler, à l’intérieur d’une même entreprise, les écarts salariaux à l’égard des personnes qui occupent des emplois dans des catégories d’emplois à prédominance féminine.

Les postes doivent être comparés et évalués selon quatre facteurs :

- qualifications requises (formation, expérience);
- responsabilités assumées;
- efforts requis (effort mental et effort physique);
- conditions de travail.

Cette évaluation permet de mieux connaître les emplois existants au sein de l’entreprise et de rétribuer les employés à leur juste valeur et en reconnaissant leur contribution. AGF est comptée dans les 10 000 entreprises qui doivent s’y conformer et fait  annuellement une mise à jour de ses catégories d’emploi.


Connaissez-vous la différence entre équité salariale, parité salariale et équité en matière d’emploi? La différence est simple mais pas toujours facile à expliquer.


Équité salariale : valeur équivalente

L’équité salariale signifie un salaire égal pour un travail de valeur égale ou équivalente. Il s’agit de reconnaître la valeur des emplois occupés traditionnellement ou majoritairement par les femmes.
Par exemple : On peut comparer le salaire d’une secrétaire à celui d’un technicien. Si la valeur de leur travail respectif est égale, le salaire doit être égal.


Parité salariale : relation d’égal à égal

La parité salariale est lorsque deux parties qui occupent des emplois identiques touchent le même salaire. Son but est de permettre une relation d’égal à égal entre les femmes et les hommes dans une même situation de travail.
Par exemple: Une infirmière et un infirmier reçoivent le même salaire.


Équité en matière d’emploi : éliminer la discrimination

L’équité en matière d’emploi vise à garantir une main-d’œuvre représentative et à faire en sorte qu’aucune personne ne se voie refuser l’accès à un emploi dans la mesure où il ou elle a les capacités requises pour faire le travail. L’équité en matière d’emploi vise à éliminer la discrimination contre les membres de groupes désignés tels que les autochtones, les minorités visibles, les personnes handicapées et les femmes.