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La quatrième révolution industrielle

Petit à petit, les facteurs reliés à la réduction des coûts, qui ont permis à plusieurs pays de se sortir de l’une des pires crises de l’histoire, perdent graduellement du terrain. La réduction des coûts de main-d’œuvre, la compétitivité des exportations renforcée par l’appréciation du dollar, la baisse de 65 % des prix du pétrole au cours des huit dernières années et les mesures destinées à stimuler l’économie (avec des taux d’intérêt avoisinant le zéro pour cent) ont constitué jusqu’à maintenant des variables efficaces, qui ne suffiront pas cependant à garantir au fil du temps une croissance durable.

La perspective globale, qui prend forme depuis quelques mois (ayant l’incertitude pour constante), dépend des décisions politiques que prendra le président Trump aux États-Unis, de l’évolution de la scène électorale en mutation dans des pays européens de premier plan, du processus Brexit qui demeure incertain et de la menace djihadiste continuelle.

D’un point de vue économique, cela aura un impact croissant sur la quatrième révolution industrielle que nous traversons actuellement et qui va bien au-delà des frontières, secteurs et modèles établis. Le temps est venu de lancer une deuxième vague de concurrence, propulsée non seulement par la révolution technologique et numérique que l’on connaît à l’échelle mondiale, mais aussi par l’innovation, qui nous aidera à défier les orthodoxies établies afin de promouvoir des attitudes qui permettront de nous démarquer. Alors seulement pourrons-nous répondre aux dilemmes posés par la nouvelle économie : promouvoir la collaboration entre les entreprises, créer de nouvelles entreprises et synergies et réussir dans un cadre d’économie de l’expérience, où l’équation produit/qualité/prix ne suffit plus, l’expérience client devant être la clé qui fait que l’on retienne nos services.

Nous devons toutefois faire plus encore. Les défis de la quatrième révolution industrielle, de la nouvelle frontière qui définit l’usine intelligente informatisée dont les processus sont tous interconnectés par le biais d’internet, offrent une excellente occasion de bonifier la position concurrentielle actuelle par la mise en place de nouveaux systèmes de production et de processus efficients. Comment entrevoyons-nous l’industrie de la ferraille dans 50 ans ?

Personnellement, je peux l’imaginer en termes de production de masse de composantes préfabriquées, tels des poutres ou piliers, et l’installation de dalles en se servant de panneaux de barres d’armature pré-enroulés faciles à déployer par un petit nombre de travailleurs, qui pourront ainsi fabriquer une dalle en moins de temps qu’il n’en faut pour le faire aujourd’hui avec une équipe de 30 personnes.

Mais le facteur déterminant de la quatrième révolution industrielle pourrait bien être le profil du futur travailleur. Nous devons être conscients des formations d’appoint qui toucheront tous les travailleurs, si nous voulons que notre bassin de talents continue à nous démarquer de notre concurrence.

La question à poser est celle-ci : pourquoi attendre 50 ans ? Notre industrie possède la technologie et la machinerie pour réaliser ce passage.

Diego Bravo, directeur du développement des affaires

Prenons les mesures nécessaires pour mettre ce savoir-faire en pratique dans les projets et nous propulser ainsi à l’avant-garde de l’avenir.