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Questions au président

C’est avec plaisir que je vous présente une nouvelle rubrique ajoutée à notre infolettre : « Les questions au Président ». Dorénavant, chaque mois, les employés d’AGF pourront m’envoyer leurs questions sur l’histoire, les projets, l’implication sociale, ou tout autre sujet relié au Groupe AGF. Ce mois-ci, j’ai sélectionné la question de Charles Chebl, ing. — Vice-président principal, Exploitation :

Le Groupe AGF a connu une croissance impressionnante au cours des 20 dernières années. Quels ont été les défis les plus importants et quelle a été votre stratégie en matière d’acquisition ?

Il est vrai que depuis sa création en 1948, le Groupe AGF inc. a connu une croissance soutenue. Être entrepreneur n’est cependant pas un long fleuve tranquille…

En 1981, lorsque mon père m’a demandé de me joindre à lui pour assurer la pérennité de l’entreprise en pleine crise économique, j’ai pris le plus grand risque de ma carrière. En 1982, 25 entreprises sur 1000 déclaraient faillite au Québec, alors qu’aujourd’hui, ce taux est 4 fois moins élevé, soit 7 entreprises sur 1000. Les taux d’intérêt frôlaient les 22 % et le taux de chômage les 16 %.

L’économie s’est relevée tranquillement et AGF a pris sa place sur le marché, ce qui m’a permis de comprendre l’importance de la résilience.

En 1999, une première possibilité de fusion a vu le jour, suivi d’un important développement à l’échelle du Canada. À partir de là, la stratégie adoptée s’est déclinée en 3 volets :

  • Acquisition d’entreprises ;
  • Partenariats avec d’autres compagnies ;
  • Et créations de nouvelles entreprises.

Les besoins ont grandi au même rythme que l’entreprise : il fallait s’assurer que la structure se renforce à tous les niveaux. 

C’est le projet de plateforme pétrolière Hibernia, notre première opportunité de diversification géographique, qui nous a propulsés à un niveau supérieur. Ensuite, en 2005, un projet d’ouverture sur le monde a pris forme à son tour avec la possibilité d’acquérir une compagnie au Moyen-Orient. J’ai rapidement compris que les risques à l’international étaient très différents et beaucoup plus importants, ne serait-ce qu’au niveau de la main-d’œuvre. Dans les années qui suivirent, d’autres occasions d’affaires se sont présentées en Afrique, en Amérique du Sud, et dans les Antilles françaises. C’est ainsi qu’aujourd’hui, nous avons plus de 2 500 employés et près de 45 unités opérantes dans 12 pays à travers le monde!

En 2007, après une réflexion stratégique et le désir de répliquer le modèle « armature » en offrant tout le cycle d’un produit (conception, fabrication et installation), j’ai décidé d’investir dans un nouveau secteur, soit l’Accès. Il m’a fallu réapprendre un nouveau métier.

Au cours des 71 dernières années, la compagnie a su relever de nombreux défis, notamment celui de gagner la confiance des partenaires financiers, de soutenir le recrutement des meilleurs talents, et d’assurer la relève et le transfert des connaissances. Gageons que les prochaines décennies seront tout aussi passionnantes!