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Un cours de secourisme peut sembler banal, mais…

Le 12 mars 2011,  Acier ATR a offert un cours de secourisme à ses employés. Pour la majorité des gens, les connaissances acquises lors d‘une formation comme celle-là demeurent souvent théoriques.  Toutefois, pour Luc Dupuis, chef d’équipe et coupeur chez Acier ATR, la pratique de ces techniques a eu lieu quelques heures plus tard.  En effet, une coupure fatale au bras qui aurait pu terminer de façon dramatique une paisible soirée à la cabane à sucre. 

L'intervention rapide de Luc a permis de sauver la vie de Jonathan Lessard, un jeune homme de 17 ans (voir photo). C'est avec calme et sang-froid que Luc a pris les mesures nécessaires afin de stabiliser l'état de la victime.  Ce geste héroïque suscite notre admiration.  Un cours de secourisme peut sembler banal mais on ne peut prévoir le moment où il sera utile…

Le 29 novembre 2011, un article publié dans Le Nouvelliste par Vincent Gauthier rappelait les évènements. En voici un extrait.


(Trois-Rivières) Sans l'intervention héroïque de quatre concitoyens, le 13 mars dernier à Saint-Alexis-des-Monts, Julie Lessard n'aurait pas la chance de voir grandir son fils de 17 ans, Jonathan. (…)

Le 13 mars, au terme d'une soirée arrosée chez son ami, Jonathan s'est gravement coupé à l'avant-bras droit en effectuant une chute à travers une vitre.

Heureusement, non loin de là se trouvaient Annick Grandchamp, Luc Dupuis, Patrick Vallières et Philippe Giguère qui se sont immédiatement portés à son secours. Véritable signe du destin, M. Dupuis venait tout juste de compléter son cours de RCR, la veille. Sans cette formation si fraîche dans sa mémoire, Jonathan Lessard n’aurait peut-être pas survécu.

«En arrivant, je me suis aperçu qu'il avait l'artère principale ouverte. On n'avait pas beaucoup de temps pour réagir. J'espérais que les ambulanciers allaient arriver à temps. Je pense qu'il s'est vidé du deux tiers de son sang. J'étais à la bonne place au bon moment. Si personne avait su quoi faire, ou que je ne venais pas juste de faire ma formation, c'est sûr qu'il était mort», se souvient M. Dupuis.

Chacun avait d'ailleurs son rôle bien précis au moment de venir en aide à la victime. Pendant qu'Annick Grandchamp alertait les services d'urgence, Patrick Vallières a donné un coup de pouce pour réaliser les bandages et Philippe Giguère a notamment guidé les ambulanciers de la route jusqu'au lieu de l'incident, un endroit reculé de la cabane à sucre.

Cérémonie émotive
Les émotions sont rapidement remontées à la surface, dimanche, alors que les quatre sauveurs de Jonathan ont chacun reçu des mains du député de Maskinongé, Jean-Paul Diamond, une médaille de l'Assemblée nationale pour souligner leur bravoure.

«Ça vient compléter la boucle à toute l'histoire. C'était important de les remercier, car ce sont eux qui ont maintenu mon fils en vie», mentionne Mme Lessard.

Pour Annick Grandchamp, les images étaient encore bien vives dans sa mémoire. «Les plus beaux remerciements qu'on peut avoir, c'est qu'il soit encore là. Tout ce qui compte, c'est que Jonathan soit en vie», souligne-t-elle, bien humblement. (…)

Source : http://www.cyberpresse.ca/le-nouvelliste